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La communication RSE : oui. Mais on vous dit à quelles conditions et comment !

La communication RSE : oui. Mais on vous dit à quelles conditions et comment !

La communication est souvent perçue négativement : « c’est un coup de com’, c’est que de la com’ ». Et lorsqu’il s’agit de communication RSE, l’entreprise qui prend la parole est souvent suspecte de greenwashing  ou de  socialwashing. Pourtant, la communication d’une entreprise sur ses engagements RSE présente de nombreux atouts, voire des vertus, dès lors qu’elle porte sur des faits concrets et des preuves tangibles.

INFORMER SUR SES ENGAGEMENTS RSE : UNE ACTION ESSENTIELLE POUR LES ENTREPRISES 

Communiquer, c’est informer et faire connaître. Or, faire connaître ses actions RSE et sa politique d’engagement est essentiel à de nombreux égards pour les entreprises. 

Cela permet principalement de :  

  • donner du sens au travail et de fédérer les collaborateurs autour de valeurs communes 
  • sensibiliser et informer l’ensemble des parties prenantes d’une entreprise – fournisseurs, investisseurs, collaborateurs, clients – sur ses engagements 
  • améliorer l’image de l’entreprise et sa marque employeur, ce qui permet d’attirer et de fidéliser les talents 
  • se différencier de ses concurrents et augmenter ainsi sa compétitivité 
  • entrainer l’adoption de pratiques et comportements plus responsables par l’ensemble des acteurs et créer une dynamique positive vis-à-vis de son écosystème 
  • faire connaitre des causes et des acteurs associatifs.

Plus largement, cela permet de projeter l’entreprise, aux yeux des tiers, dans une autre dimension que sa seule activité économique. À moyen et long terme, l’identification de la fonction sociétale qu’entend jouer l’entreprise lui permet de générer une légitimité qui n’est pas limitée par les seules données économiques.

CONNAÎTRE LES ENGAGEMENTS DE L’ENTREPRISE : UNE RÉELLE ATTENTE DES PARTIES PRENANTES 

Pouvoir appréhender les engagements RSE répond à une véritable attente des parties prenantes de l’entreprise. En effet, 80 % des consommateurs pensent que l’engagement environnemental et social d’une entreprise est un critère important voire prioritaire dans leur décision d’achat (Étude Harris Interactive pour le mouvement Impact France – 2022). Sur le plan professionnel, 77 % des travailleurs considèrent que ses engagements influencent beaucoup leur motivation à travailler pour une entreprise (même source). 

COMMUNIQUER OUI, MAIS PAS N’IMPORTE COMMENT

Pour que la communication soit crédible elle doit impérativement porter sur des faits concrets, être étayée par des preuves tangibles et des éléments de progrès évalués. D’où l’importance, en plus d’avoir une solide démarche RSE, de mettre en place des indicateurs pertinents qui vont permettre de mesurer les progrès réalisés dans le temps et communiquer dessus de manière ultra-concrète. 

D’ailleurs, le 17 janvier 2024, le Parlement européen a donné son feu vert final pour interdire les allégations environnementales « génériques », vagues et trompeuses sur les étiquettes et publicités. Ce texte vise à protéger le consommateur, en interdisant les expressions imprécises si elles ne sont pas accompagnées de preuves détaillées, ainsi que les allégations d’impact environnemental neutre ou positif, fondées uniquement sur la compensation des émissions de carbone. Le texte approuvé devra être transposé par les États Membres dans les deux ans.